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Les Voyages Extrahexagonaux de Ninie La Castagne
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28 février 2008

mon deuxième voyage : Istanbul.

C'est en octobre 1992 que j'ai pris l'avion pour la première fois : j'avais 10 ans. C'était rigolo, à l'aéroport. Je me souviens qu'on avait mis la voiture dans le garage de l'aéroport (je ne sais plus si c'était Orly ou Roissy), à l'allée J3. Puis on se balade... J'avais peur de sonner dans les portiques à cause de mon appareil dentaire, mais non, rien n'a sonné. Le douanier était marrant : il voit le couteau suisse de mon père, et dit (il parlait avec l'accent du sud) "alors vous, il peut vous arriver toutes les couilles de la création, vous vous en sortirez toujours !"... et quand je passe sous le portique, j'y vais en sautillant. Il reprend "et en plus, vous avez un kangourou". On monte dans une navette qui nous conduit à l'avion. Il fait nuit.

L'avion décolle : ça fait tout drôle... On va voir le cokpit (mais de loin, car bien sûr, pas le droit de toucher). Il y a plein de lumières partout, c'est joli... Le trajet se déroule très bien, puis on attérit. Une hôtesse me donne un bonbon pour mes oreilles ; j'utilise aussi la méthode du fond de l'eau (souffler par le nez tout en se le pinçant), et comme ça mes oreilles restent bien ouvertes. Encore une navette, qui nous conduit de l'avion à l'aéroport d'Instanbul. Certains disent : "et Midnight Express commence maintenant...". Pour moi, c'est plutôt une récolte qui commence. Quelque chose traîne par-terre. Je me penche, ramasse la chose en question, et me redresse, un sourire jusqu'aux oreilles : c'était une pièce de 1000 lira ! Je suis un peu déçue quand j'apprends que ça ne représente pas beaucoup d'argent, mais c'est un beau souvenir...

On prend un taxi, on lui indique l'hôtel (que mon père avait réservé, dans un mélange de français, turc, allemand et anglais). Mais il nous emmène ailleurs... Bon, pour une nuit, ce n'est pas grave, il est tard et tout le monde est fatigué. Le lendemain, le réceptionniste de l'hôtel ne veut pas nous rendre nos papiers qu'il avait gardé en caution. On profite d'un passage de la police dans la rue, en pointant la voiture du doigt : "POLIS" en turc, c'est POLICE... Et nos papiers nous sont rendus aussitôt...

On trouve l'hôtel qu'on avait réservé : hôtel BAZAR. Il est à côté d'une mosquée. On dépose les bagages, et on va se promener.

On visite, lors de ce séjour (en vrac) : Ste Sophie, Mosquée Bleue, la Basilique Ste Irène (ou Citerne, car elle est sous-terraine et remplie d'eau), Topkapi, la Tour Galata (et toutes ses marches !), le Grand Bazar (avec tous ses marchands), le Bazar Egyptien (avec ses délicieuses odeurs d'épices en tout genre), diverses mosquées dont celle de Soliman et celle qui est à côté de l'hôtel (où ma mère doit se couvrir la tête, alors que dans les autres non)...

On va aussi dans la partie asiatique d'Istanbul, en traversant le Bosphore sur un ferry. Lors du retour, mes yeux sont soudain attirés par quelque chose qui brille sous le banc d'en face du nôtre. Je plonge sous le banc, et me relève en brandissant un pièce de 500 lira. Le couple qui était assis sur ce banc rigole.

Je me souviens de plusieurs choses (en vrac) : Istanbul était une ville qui marchait tout le temps et très vite. Des vendeurs de rue (de tout âge, y compris des enfants) interpellaient les touristes (moi, je répondais toujours "nali", qui dans une langue que j'avais inventée à l'époque et qui s'appelait le Cam'-Cam', voulait dire "non" ; apparemment ça devait aussi vouloir dire quelque chose en turc, car les gens répétaient "nali" en rigolant...),la nuit tombait très vite, les mosquées chantaient régulièrement (sauf Ste Sophie, transformée en musée), il fallait traiter l'eau (et dans la pharmacie, je chantais un truc que j'avais inventé ; une autre petite fille, peut-être un peu plus jeune que moi, était là aussi, et se mit à chantonner l'air...), on mangeait d'excellents kébab (surtout des döner-kebab pour moi), le matin à l'hôtel on buvait du thé et on avait de la confiture de rose (miam... c'était bon !), on a mangé des baklava et d'autres choses du même genre (re-miam !), le gars qui nous a vendu les baklava avait des yeux bleus très clairs, j'ai vu un chat mort sur le bord d'un trottoir (ça m'a fait bizarre : il avait la bouche ouverte et du sang s'en échappait), il y avait des poissons péchés et mangés sur le port, la guide de Topkapi parlait anglais...

Et il faut repartir en France. Pas de navette pour aller de l'aéroport à l'avion, cette fois-ci, mais une espèce de couloir (que j'ai surnommé "couloir de cosmonaute" à l'époque). Nous voyageons de jour. je me demande si on va passer au-dessus de la Yougoslavie (j'ai tracé une ligne entre Paris et Istanbul, et constaté que cette ligne passe au-dessus). Non, car c'est la guerre... En revanche, on est passé au-dessus des Alpes : je me souviens des sommets enneigés qui dépassaient des nuages. Si l'avion, à l'aller, était gros, celui du retour est tout petit : deux sièges, une allée centrale, et deux sièges. Enfin, on arrive à Paris. Il fait pas mal de degrés en moins !

De ce voyage à Istanbul, je n'ai malheureusement pas beaucoup de photos disponibles (mon père s'était trompé en mettant la pellicule dans mon appareil-photo : il avait mis une diapo au lieu d'une papier !). Si je rertouve les diapo, j'essaierais de les transformer de manière à pouvoir les poster ici. En attendant, en voici 2 :

turquiebis

turquie

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